Le Jardin de Panacée - Herboristerie Sacrée par Gaïa Esotérica
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La magie à travers les siècles

La magie blanche est une pratique où les adeptes pensent pouvoir agir à travers des lois naturelles occultes et des pouvoirs (sur)naturels sur le monde matériel. Des premiers hommes aux sorcières modernes, la pratique de la magie a évolué et traversé les époques, pour mieux se définir.

Magie, Sorcellerie...

La magie est née avec les premiers Hommes. On peut la considérer comme l’une des croyances et la pratique la plus vieille au monde. En effet, nos ancêtres dans leurs grottes utilisaient déjà des rites initiatiques et certaines actions guérisseuses. Aujourd'hui encore, des peuples reculés et primitifs, pratiquent des célébrations funéraires, font des offrandes à des divinités et communient avec la nature et ses entités.

Sorcière cherchant du bois
La sorcière n'a jamais été une vieille femme
avec un chapeau pointu et avec une verrue sur le nez.
Il y a plusieurs décennies de cela, les populations rurales n'avaient pas un accès facile aux soins et faisaient confiance à la guérisseuse ou au rebouteux du village. Toutes ces croyances ont toujours été tournées vers la nature, une source inépuisable de remèdes et d'énergie. On fabriquait des potions, on invoquait des forces invisibles, et cela toujours dans le dessein de protéger et d'apaiser. On appelle ces pratiques douces et bienveillantes de la magie blanche. C'est une magie bienfaitrice qui consiste à venir en aide à soi ou à autrui sans aller à l'encontre de la volonté de quelqu'un. Elle influence, mais ne force jamais. On pourrait considérer la magie blanche comme la magie mère, ou la magie première, celle qui veut protéger, soulager, aider et renforcer.

Les sorcières et sorciers qui pratiquent l'art de la magie utilisent des forces surnaturelles (naturelles) pour agir sur le monde matériel. Chaque sorcier se sert de l'énergie qu'il a en lui et de celle qui l'entoure pour influer sur des actions et des êtres. L'énergie constitue la base de la magie. Elle est partout : dans la plante, l'animal, l'humain, l'objet ou même l'esprit et la divinité. Avec cette connaissance de la nature, le sorcier est à même de pratiquer son art et dans le cas de la magie blanche, il ne le fait que pour le bien.

Qu'on l'appelle magie ou sorcellerie, cette pratique ancestrale a traversé les siècles et les millénaires. Elle s'est adaptée en fonction des civilisations, mais le procédé reste toujours le même. La magie est un savoir, et aujourd’hui cette pratique peut être identifiée à une pratique de développement personnel. Lorsqu'on la maîtrise, on a une véritable connaissance du monde qui nous entoure. Le chamane ; est celui qui soigne, le mage ; est celui qui sait. Peu importe le nom que l'on donne à ceux qui pratiquent la magie (mages, sorcières, occultistes...), ils seront tous d'accord pour dire que la magie est une « croyance mystique ».

D’un savoir ancestral à une croyance marginale

Avant l'apparition des grandes religions monothéistes, la plupart des clans portaient en dévotion la nature et toute sa puissance. Les religions monothéistes, elles, placent l'Homme en avant dans sa conception du monde. Ce n’est pas le cas des croyances « païennes ». Dans celles-ci, la nature est souvent plus forte que les Hommes, et les Hommes se doivent de la respecter.

Vieille homme ermite
Alliés des rois celtes, les druides étaient les liens entre la nature,
le monde spirituel et celui des Hommes.
Après l'Antiquité, l'Église a condamné les rites païens. Jadis, les sorcières qui utilisaient des incantations et des plantes pour soulager étaient accusées de pactiser avec les démons, et de pratiquer le satanisme. D'où cette malheureuse « chasse aux sorcières » à travers le monde entre le XIIIe et le XVIIIe siècles.

Bien que la magie fût encore l’ennemie de l'état jusqu'au XIXe siècle, des penseurs ont commencé peu à peu à s'y intéresser et même à la défendre. De nombreux savants, qu'ils ont été humanistes ou appartenants aux siècles des Lumières, ont reconsidéré la pratique de la magie. Si certains l'ont rationalisée au point de la réduire à de la superstition, d'autres ont tenté de la définir, de la cerner et cela malgré les difficultés. En effet, comment faire rentrer dans une case ou dans un livre des pratiques qui ont prospéré et évolué depuis les balbutiements de l'Homme ?

C'est à partir de ces penseurs que la sorcellerie est sortie de sa cachette, non comme un acte démoniaque, mais plus comme une pratique qui touche le domaine du « paranormal ». Papus, un médecin spécialiste des sciences occultes du XIXe siècle, disait simplement que « la magie est l'étude et la pratique du maniement des forces secrètes de la nature ». Art, science, religion, croyance, savoir ? La magie est tout cela à la fois.

Il a été difficile de la catégoriser. Elle a été appelée « art » ; par les savants qui la pratiquaient, « science occulte » ; par ceux qui l’étudiaient, « religion » ; par ceux qui reconnaissaient ses divinités, et « savoir » ; par ceux qui la maîtrisaient.

Blanche, noire, rouge, verte, bleue...

Autant d'appellations qui laissent perplexe le plus motivé des apprentis sorciers. Pourtant, la magie n'a de couleur qu'à travers les mains de l'Homme ou du praticien.

Chamane faisant son office
Les sorciers et chamanes des villages connaissent les vertus des plantes.
Foncièrement, elle n'est ni bonne ni mauvaise, elle est manichéenne (par dérivation et simplification du terme, on qualifie aujourd'hui de manichéenne une pensée ou une action sans nuances, voire simpliste, où le bien et le mal sont clairement définis et séparés). Celle qui est dite blanche est utilisée à des fins bienveillantes, la magie noire est plus manipulatrice et malveillante, la magie rouge force ou éveille l'amour, la magie verte (ou naturelle) emploie principalement des plantes et herbes, la magie bleue ou d’eau est associée à la purification et à la protection, etc...

C'est au praticien ou au mage qu'il revient de choisir son utilisation de la magie, de lui donner les couleurs de ses intentions.

Naissance du néo-paganisme et de la wicca

Au XXe siècle, un homme a réussi à définir les grandes lignes de la magie. L'Anglais Gérald Gardner s'est tout au long de sa vie, intéressé aux rites païens, jusqu'à fréquenter des sociétés secrètes. Il publie dans les années 1950 des recueils sur ce qu'il appelle « l'ancienne religion » et la remet au goût du jour. C'est ainsi qu'est née la « Wicca », une religion qui prône le culte de la nature et qui s'inspire des croyances préchrétiennes, dont le druidisme, le chamanisme et les mythologies gréco-romaines, celtes et nordiques.

Gardner n'invente rien. Il a juste fait ce qu'il manquait à la sorcellerie depuis des années, c'est-à-dire une bible, ou plutôt un « Livre des ombres ». Cependant, beaucoup de sorciers ne sont pas wiccans tout comme il existe des wiccans qui ne pratiquent pas la magie. Mais la Wicca reste une mine d'or pour tout amateur de sorcellerie. En effet, cette religion ou philosophie, selon certains, rassemble les fêtes sacrées du cycle de la nature ainsi que des rituels propres aux rites païens.

Dans les années 1970, les pratiques néopaganistes comme la Wicca explosent et changent d'image. Les sorcières ne sont plus représentées comme une vieille femme maléfique, mais plutôt comme une femme bienfaitrice en harmonie avec la nature. La magie est un tout qui nous entoure, c’est nous qui lui donnons sa couleur. L'Homme n'est qu'un élément de la nature et se doit de vivre en harmonie avec elle.

Sorcellerie et magie, des notions différentes

Bûcher de sorcellerie
Pendant l'inquisition, plus de 100 000 hommes et femmes
ont été condamnés à mort pour sorcellerie.
Au XIe siècle, qu'elle apporte de la chance ou de la malchance, la sorcellerie désigne les rites païens de « l'ancienne religion », les pratiques maléfiques selon la chrétienté.

Au XIXe siècle, le terme « magie » devient plus à la mode que celui de « sorcellerie ». Le mot français « magie » vient du latin magia, lui-même issu du grec mageia, « religion des mages perses » ou « sorcellerie ». Les savants cherchent à comprendre ces phénomènes inexpliqués à travers les yeux de la science. La sorcellerie fait donc place à la magie.

Mage, magicien, et magiste

Selon certains auteurs ou certains praticiens, il ne faudrait pas confondre les définitions de « mage », « magicien » ou « magiste », car elles seraient bien différentes.
  • Le mage est principalement considéré comme un sage, il est celui qui connaît les secrets de la nature ou du surnaturel.
  • Le magicien, est traité comme un praticien, il est celui qui réalise des merveilles, celui qui a la capacité à créer des pierres précieuses ou de transmuter les métaux en or...
  • Le magiste (occultiste) est quant à lui un sage praticien, il est à la fois savant comme le mage et habile comme le magicien. On considérait par exemple ; Helena Blavatsky et Papus comme des magistes.
  • Le sorcier est celui qui chercherait à faire du mal par diverses techniques magiques. « La puissance du magicien est merveilleuse, celle du sorcier est diabolique et infernale ».
  • Le mage noir serait nuisible par lui-même, du simple fait de sa présence ou de ses pouvoirs supposés maléfiques.
Il est très délicat de coller une étiquette à une pratique aussi large qu’est la magie, ainsi que sur ses adeptes. Il est encore moins évident de déterminer les caractéristiques d’une « pensée », ou d’un mot ou d’une idée générale que se fait l'esprit humain sur un objet de pensée concret ou abstrait, et surtout d'en organiser les connaissances.

La Magie Blanche à Travers les Siècles
William'SK - © Gaïa Esotérica

Bibliographie et Sources
Collectif, Les sciences occultes, s.n., s.l. 2012.
Rudolf Steiner, Éléments d'ésotérisme, Éditions Triades, Paris 2000.
Edward Evans-Pritchard, Sorcellerie, oracles et magie chez les Azendés, Éditions Gallimard, Paris, 1972.

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