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Le Roi Arthur : Légende ou Réalité ?

Héros de la résistance Celte à l’invasion anglo-saxonne, Arthur a inspiré les plus beaux récits des poètes médiévaux. Mais le grand roi n’est-il qu’un personnage de légende ou a-t-il réellement tranché des têtes saxonnes d’un revers de sa fabuleuse épée Excalibur ?
Épée Excalibur

L’épée magique

Quelque temps après que les Romains ont quitté la Grande-Bretagne, les Celtes, livrés à eux-mêmes, s’organisent en une multitude de petits royaumes qui, rapidement, se querellent. L’un de ces États est dirigé, nous disent les conteurs, par le roi Uther Pendragon. Grâce à une ruse de son druide Merlin, Uther parvient à abuser de la femme d’un de ses ennemis, la très belle Igraine. L’enfant, qui naît neuf mois plus tard, Arthur, est élevé par Merlin.

Excalibur planté dans un rocher
Excalibur l’épée mythique du roi Arthur, roi des Bretons.
Adolescent, Arthur révèle son sang royal en parvenant sans peine à dégager d’un rocher l’épée merveilleuse : Excalibur. Il fédère les royaumes d’Angleterre et repousse l’envahisseur saxon qu’il poursuit jusque sur le continent. Il règne, son épouse Guenièvre à ses côtés, dans sa brillante cité de Camelot où il réunit autour d’une immense table ronde de formidables chevaliers : Gauvain, Kay, Perceval, Lancelot, Tristan, etc. Mais, sans le savoir, il a eu un enfant de sa demi-sœur, la fée Morgane. Ce fils, Mordred, revient un jour à la cour du roi et revendique la couronne. Les deux hommes s’entretuent et Arthur, agonisant, fait jeter son épée dans un lac : La lame magique est rendue à la fée Viviane, la « Dame du Lac », qui éleva Lancelot et envoûta Merlin

Naissance d’une légende

Le premier auteur à évoquer Arthur est Nennius (IXe siècle) historien et compilateur, dans son « Histoire des Bretons », rédigée en 826 mais inspirée par un récit remontant à une époque bien antérieure. Nennius parle d’Arthur comme d’un « Dux Bellorum », c’est-à-dire un chef de guerre indépendant, désigné par des rois qui doivent s’unir mais refusent que l’un d’entre eux prenne le commandement. Les textes médiévaux en gallois ne lui donnent jamais le titre du roi, mais l’appellent « amerauder (ymerawdwr) » (empereur).

Portrait, Roi Arthur de Bretagne par C. Ernest Butler.
Le Roi Arthur par Charles Ernest Butler, 1903.
La nécessité d’une telle union s’explique par une imprudence, celle du roi Celte Guthrigen, en gallois « Gwrtheyrn » (Vortigern) qui, en 449 (ou 428), demande aux Saxons de venir combattre avec lui d’autres envahisseurs barbares, les Saxons acceptent, puis se retournent contre Guthrigen. Alors les Celtes, pour ne pas être anéantis, s’unissent derrière Arthur. Plusieurs batailles sont livrées à partir de 456, jusqu’à la grande victoire de Badon Hill, située en 516 ou en 518 par un texte de la fin du Xe siècle, « Les Annales Galloises » ou « Annales Cambriae » (995). Ces mêmes annales placent la mort d’Arthur à Camlann en 490, selon l'archéologue : il aurait donc eu plus de 90 ans.

Geoffroi de Monmouth, auteur d'une « Histoire des rois de la Grande-Bretagne », écrite en 1136, développe les exploits d’Arthur. Il en fait un roi, introduit dans son récit le personnage fabuleux de Merlin et met en place tous les éléments qui inspireront les plus grands poètes.

L’hypothèse du chef de guerre

De nombreux historiens ont cherché à situer Camelot, la capitale d’Arthur, dont le nom vient probablement de « Camulos » (Cumhal), dieu celtique de la guerre. On a vu Camelot en Cornouailles, dans le Somerset ou au Pays de Galles, mais c’est plus certainement dans le comté de Devonshire qu’il faut situer la ville qui inspira la légende d'Arthur.

Ruines de l’abbaye de Glastonbury
Vestiges de l’abbaye de Glastonbury
Les archéologues ont retrouvé à Cadbury les vestiges de puissantes fortifications circulaires relatives à la période arthurienne, des restes de bâtiments mêlant architecture celte et débris romains et essentiellement d’un grand hall de 10 mètres sur 20 qui aurait sûrement servi à abriter un chef puissant, ses guerriers et ses serviteurs, sur une colline elle-même nommée « Arthur's Palace ». Si un roi luttait effectivement en ce temps là contre l’envahisseur, il serait logique que Cadbury ait été la capitale.

Alors, Arthur a-t-il existé ? Il est certain qu’à la fin du Ve siècle et au début du VIe siècle, les invasions saxonnes ont été, en effet, pour un temps, freinées et repoussées. Un tel résultat, pour être obtenu, a invariablement nécessité l’alliance de nombreux rois celtes. Cette alliance, pour perdurer, devait avoir un chef, selon toute vraisemblance étrangère aux différents partis.

Compte tenu de ses succès militaires, ce chef était sans doute un ancien officier romain, un homme rompu à la stratégie et à l’art de la guerre… Pourquoi cet homme ne se serait-il pas appelé Arthur ?

Des preuves peu convaincantes et pourtant…

Plusieurs sites évoqués dans le cycle et la légende Arthurienne existent encore de nos jours. Il y a par exemple les ruines du château de Tintagel au nord des Cornouailles, mais aussi les vestiges de l’abbaye de Glastonbury, un site célèbre par son « tor » (une colline) qui serait, d'après certaines sources légendaires et historiques, à l'emplacement même de la mythique île d'Avallon, de la légende Arthurienne.

Les ruines du château de Tintagel

Table ronde d’Arthur roi de Bretagne.
Reproduction de la table ronde d’Arthur.
Tintagel est le lieu d’origine du roi Arthur. D’après la légende, Igraine mit au monde Arthur là où se dresse une pointe de terre fichée dans l’océan, au nord de Cornouailles. On trouve effectivement aux environs immédiats du village, sur le littoral rocheux, des ruines appelées le « château d'Arthur ». L’édifice date sans aucun doute de la période concernée, ses murs sont faits de plaques d’ardoise liées par du mortier et un donjon de pierre est toujours debout.

Les fouilles entreprises dans les années 1930 par Ralegh Radford ont conclu à l'existence d'un monastère celtique et d'un comptoir marchand des Ve et VIe siècles aux environs du château. Des fouilles plus récentes ont permis de découvrir en 1998, la « Pierre d'Arthur ».

Une table ronde

Celle-ci nous est parvenue à travers les siècles et elle a longtemps été considérée comme une preuve de l’existence d’Arthur. C’est un disque de chêne de six mètres de diamètre exposé au château de Winchester. Selon l’auteur normand « Wace » dans son « Roman de brut », la table ronde d’Arthur est un symbole de paix et d’égalité, car il ne peut y avoir de préséance autour d’une table ronde.

Mais les analyse montreraient que la table date en fait du XIIIe siècle et qu’elle a été repeinte au XVIe siècle sous Henri VIII. Une reproduction de la table ronde d’Arthur se trouve suspendue dans le Grand Hall du château de Winchester.

Glastonbury

Glastonbury, au sud de Bristol, dans le Somerset. C'est en 1191, que les moines de l’abbaye déclarèrent y avoir retrouvé les corps d’Arthur et de Guenièvre. Les circonstances de l'exhumation de la tombe du roi Arthur et de Guenièvre sont relatées par Giraud de Barri qui identifie Glastonbury avec l’île d’Avallon.

Tombe du roi Arthur de Bretagne et Guenièvre
Sépulture présumée du roi Arthur et de Guenièvre.
Lors de la reconstruction de l'abbaye après l'incendie de 1184, les moines auraient découvert, en 1191, un cercueil creusé dans un tronc d'arbre et contenant les ossements d'un homme et, à ses côtés, un squelette d'un corps plus svelte, les deux corps étant placés sous une dalle de pierre, avec une croix de plomb sur le dessus portant l'inscription : 

« Hic jacet sepultus inclytus rex Arturus in insula Avalonia cum Wenneveria uxore sua secunda » 
-
(Ci-gît l'illustre roi Arthur enseveli avec Guenièvre, sa seconde épouse, dans l’île d’Avallonie.)

L’évènement suscita une grande émotion et les deux souverains supposés eurent droit à des nouvelles et grandioses funérailles au cours de laquelle les restes du roi et de sa compagne sont remis en terre, cette fois au pied du grand autel. On peut encore voir aujourd’hui les dalles plus modernes, au centre d’une pelouse, dans les vestiges de l’abbaye.

Mais, selon l'historienne Norma Goodrish, la tombe d'Arthur datant du IIIe siècle se trouve dans la « Civil parish » (paroisse civile ou commune) d'Arthuret où s'est déroulée la Bataille d'Arfderydd près du mur d'Hadrien, une région dans laquelle Lucius Artorius Castus défendait la « lime » romaine (frontière romaine). Cette frontière correspondant à peu près à la frontière Angleterre-Écosse actuelle.

Comment les moines ont-ils identifié les ossements d’Arthur ? « À sa noble stature », répondirent-ils… Une réponse qui ne garantit pas, évidemment, l’authenticité de cette découverte...


[Dossier] Le Roi Arthur : Légende ou Réalité ?
William'SK - © Gaïa Esotérica

Bibliographie et Sources
Collectif, Les Grandes Énigmes de l'humanité, Éditions Larousse, Paris, 2004.
Robert Dunning, Christianity in Somerset. Taunton, Somerset County Council, 1976.
Norma L. Goodrish, King Arthur, Harper Perennial, s.l., 1989.
Robert Rouse et Cory Rushton, The Medieval Quest for Arthur, Tempus, Stroud, 2005.
James P. Carley, The Chronicle of Glastonbury, s.n., s.l., 1985.
James P. Carley, Glastonbury Abbey: History and Legends, s.n., s.l., 1988.

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